GEORGES BRASSENS
La religieuse (1969)

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[A partir del minuto 08:25]

LA RELIGIOSA
Letra y música: Georges Brassens

Tous les coeurs se rallient à sa blanche cornette,
Si le chrétien succombe à son charme insidieux,
Le païen le plus sûr, l'athé' le plus honnête
Se laisseraient aller parfois à croire en Dieu.
Et les enfants de choeur font tinter leur sonnette...

Il paraît que, dessous sa cornette fatale
Qu'elle arbore à la messe avec tant de rigueur,
Cette petite soeur cache, c'est un scandale!
Une queu' de cheval et des accroche-coeurs.
Et les enfants de choeur s'agitent dans les stalles...

Il paraît que, dessous son gros habit de bure,
Elle porte coquettement des bas de soi',
Festons, frivolités, fanfreluches, guipures,
Enfin tout ce qu'il faut pour que le diable y soit.
Et les enfants de choeur ont des pensées impures...

Il paraît que le soir, en voici bien d'une autre!
A l'heure où ses consoeurs sont sagement couché's
Ou débitent pieusement des patenôtres,
Elle se déshabille devant sa psyché.
Et les enfants de choeur ont la fièvre, les pauvres...

Il paraît qu'à loisir elle se mire nue,
De face, de profil, et même, hélas! de dos,
Après avoir, sans gêne, accroché sa tenue
Aux branches de la croix comme au portemanteau.
Chez les enfants de choeur le malin s'insinue...

Il paraît que, levant au ciel un oeil complice,
Ell' dit : "Bravo, Seigneur, c'est du joli travail! "
Puis qu'elle ajoute avec encor plus de malice :
"La cambrure des reins, ça, c'est une trouvaille! "
Et les enfants de choeur souffrent un vrai supplice...

Il paraît qu'à minuit, bonne mère, c'est pire :
On entend se mêler, dans d'étranges accords,
La voix énamouré' des anges qui soupirent
Et celle de la soeur criant " Encor! Encor! "
Et les enfants de choeur, les malheureux, transpirent...

Et monsieur le curé, que ces bruits turlupinent,
Se dit avec raison que le brave Jésus
Avec sa tête, hélas! déjà chargé' d'épines,
N'a certes pas besoin d'autre chose dessus.
Et les enfants de choeur, branlant du chef, opinent...

Tout ça, c'est des faux bruits, des ragots, des sornettes,
De basses calomni's par Satan répandu's.
Pas plus d'accroche-coeurs sous la blanche cornette
Que de queu' de cheval, mais un crâne tondu.
Et les enfants de choeur en font, une binette...

Pas de troubles penchants dans ce coeur rigoriste,
Sous cet austère habit pas de rubans suspects.
On ne verra jamais la corne au front du Christ,
Le veinard sur sa croix peut s'endormir en paix,
Et les enfants de choeur se masturber, tout tristes...

Todos los corazones se prendan de su blanca toca,
si el cristiano sucumbe a su encanto insidioso,
el pagano más convencido, el ateo más honesto
llegarían a veces a creer en Dios.
Y los niños del coro hacen tintinear su campanilla.

Dicen que, bajo su toca fatal,
que luce en la misa con tanto rigor,
esta hermanita esconde ¡menudo escándalo!
una cola de caballo y tirabuzones.
Y los niños del coro se agitan en sus sillas.

Dicen que, bajo su grueso hábito de paño,
lleva coquetamente medias de seda,
festones, frivolidades, adornos, guipures,
en fin, todo lo necesario para que sea cosa del diablo.
Y los niños del coro tienen pensamientos impuros…

Dicen que por la noche ¡y esta es otra!
cuando sus hermanas están juiciosamente acostadas
o desgranando padrenuestros piadosamente,
ella se desnuda delante de su espejo.
Y los niños del coro tienen fiebre, los pobres.

Dicen que se mira desnuda a placer,
de frente, de perfil e incluso ¡ay! de espaldas,
después de colgar su ropa, sin cortarse,
en los brazos de la cruz, a guisa de perchero.
Y en los niños del coro se insinúa el maligno.

Dicen que, elevando al cielo una mirada cómplice,
dice “¡Bravo, Señor, qué buen trabajo!”,
y que luego añade con mayor malicia:
“¡El arqueo del lomo es todo un hallazgo”!
Y los niños del coro sufren un verdadero suplicio…

Dicen que a medianoche, buena madre, es peor:
se oye mezclarse, entre extraños acordes,
la voz enamorada de los ángeles que suspiran
y la de la hermana gritando “¡Sigue, sigue!”.
Y los niños del coro, pobres, transpiran…

Y el señor cura, a quien estos rumores martirizan,
se dice con razón que el buen Jesús
con su cabeza, ¡ay! ya cargada de espinas,
seguro que no necesita llevar en ella otra cosa más.
Y los niños del coro, sudándosela el jefe, opinan…

Todo esto son falsos rumores, cotilleos, sandeces,
bajas calumnias difundidas por Satán.
Nada de tirabuzones bajo la blanca toca,
ni ninguna cola de caballo, sino un cráneo rapado.
Y los niños del coro ponen una cara…

No hay tentaciones turbadoras en ese corazón rigorista,
bajo este hábito austero no hay cintas sospechosas.
Nunca veremos cuernos en la frente de Cristo,
el muy suertudo puede dormirse en su cruz en paz.
Y los niños del coro masturbarse tristes…

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