GEORGES BRASSENS
La ballade des gens qui sont nés quelque part (1972)

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EN CASTELLANO
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LA BALADA DE LOS QUE HAN NACIDO EN CUALQUIER PARTE
Letra y música: Georges Brassens

C'est vrai qu'ils sont plaisants, tous ces petits villages,
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dit, ces cités,
Avec leurs châteaux forts, leurs églises leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est d'être habités,
Et c'est d'être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.

Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher,
Qui vous montrent leurs tours, leurs musées, leur mairie,
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher.
Qu'ils sortent de Paris de Rome ou de Sète,
Ou du diable Vauvert ou bien de Zanzibar,
Ou même de Montcuq, ils s'en flattent mazette,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.

Le sable dans lequel, douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête, on trouve pas plus fin,
Quant à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches,
Leurs bulles de savon, c'est du souffle divin.
Et petit à petit, les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux même en bois, rend jaloux tout le monde,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.

C'est pas un lieu commun celui de leur naissance,
Ils plaignent de tout coeur les pauvres malchanceux,
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence,
La présence d'esprit de voir le jour chez eux.
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares,
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.

Mon Dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si l'on n'y rencontrait cette race incongrue,
Cette race importune et qui partout foisonne:
La race des gens du terroir, des gens du cru.
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant ces jobards,
Preuve, peut-être bien, de votre inexistence:
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.

Ciertamente son agradables esos pueblecitos,
esas villas, esas aldeas, esos parajes, esas ciudades,
con sus fortalezas, sus iglesias y sus playas…
Sólo tienen un punto débil, y es que están habitados
y es que están habitados por gentes que miran
al resto con desprecio desde lo alto de sus murallas:
la raza de chovinistas, de lucidores de escarapelas:
Los imbéciles felices nacidos en cualquier parte.
Los imbéciles felices nacidos en cualquier parte.

Malditos sean esos hijos de su madre patria,
empalados de una vez por todas en su campanario.
que te muestran sus torres, sus museos, su alcaldía,
que te enseñan su país natal hasta bizquear,
que salen de París o de Roma o de Sète
o del quinto pino o bien de Zanzíbar
o incluso de Montcuq, mazo jactanciosos.
Los imbéciles felices nacidos en cualquier parte.
Los imbéciles felices nacidos en cualquier parte.

La arena mullida en la cual sus avestruces
hunden la cabeza, es de lo más fino.
En cuanto al aire que usan para inflar sus globos
y sus burbujas de jabón, es soplo divino.
Y poquito a poco, van montándose
una historia hasta pensar que los cagajones de
sus caballos, incluso de madera, dan celos a todos.
Los imbéciles felices nacidos en cualquier parte.
Los imbéciles felices nacidos en cualquier parte.

No es un lugar común el de su nacimiento:
compadecen de todo corazón a los pobres desafortunados,
a los pobres torpes que no tuvieron la presencia
la presencia de ánimo de ver la luz en su casa.
Cuando tocan a rebato en su felicidad precaria
contra los extranjeros más o menos bárbaros,
salen de su agujero para morir en la guerra.
Los imbéciles felices nacidos en cualquier parte.
Los imbéciles felices nacidos en cualquier parte.

Dios mío, que bien se estaría en la tierra de los hombres
si no la habitara esta raza incongruente,
esta raza importuna y que abunda en todas partes:
la raza de gentes de la comarca, de gentes del terruño.
Qué hermosa sería la vida en cualquier circunstancia
si no hubieses sacado de la nada a estos pánfilos;
prueba, tal vez, de tu inexistencia:
Los imbéciles felices nacidos en cualquier parte.
Los imbéciles felices nacidos en cualquier parte.

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