BARBARA
La solitude (1969)

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LA SOLEDAD
Letra y música: Barbara

Je l'ai trouvée devant ma porte
Un soir, que je rentrais chez moi.
Partout, elle me fait escorte.
Elle est revenue, elle est là,
La renifleuse des amours mortes.
Elle m'a suivie, pas à pas.
La garce, que le diable l'emporte !
Elle est revenue, elle est là

Avec sa gueule de carême
Avec ses larges yeux cernés,
Elle nous fait le cœur à la traîne,
Elle nous fait le cœur à pleurer,
Elle nous fait des mains blêmes
Et de longues nuits désolées.
La garce ! Elle nous ferait même
L'hiver au plein cœur de l'été.

Dans ta triste robe de moire
Avec tes cheveux mal peignés,
T'as la mine du désespoir,
Tu n'es pas belle à regarder.
Allez, va t-en porter ailleurs
Ta triste gueule de l'ennui.
Je n'ai pas le goût du malheur.
Va t-en voir ailleurs si j'y suis !

Je veux encore rouler des hanches,
Je veux me saouler de printemps,
Je veux m'en payer, des nuits blanches,
A cœur qui bat, à cœur battant.
Avant que sonne l'heure blême
Et jusqu'à mon souffle dernier,
Je veux encore dire "je t'aime"
Et vouloir mourir d'aimer.

Elle a dit : "Ouvre-moi ta porte.
Je t'avais suivie pas à pas.
Je sais que tes amours sont mortes.
Je suis revenue, me voilà.
Ils t'ont récité leurs poèmes,
Tes beaux messieurs, tes beaux enfants,
Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine.
Eh bien! C'est fini, maintenant."

Depuis, elle me fait des nuits blanches.
Elle s'est pendue à mon cou,
Elle s'est enroulée à mes genoux.
Partout, elle me fait escorte
Et elle me suit, pas à pas.
Elle m'attend devant ma porte.
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude...

La encontré delante de mi puerta
una tarde al volver a casa.
Va conmigo a todas partes.
Ha vuelto, ahí está,
la mocosa de los amores muertos.
Me siguió, paso a paso.
¡La muy zorra! ¡Que la lleve el diablo!
Ha vuelto, ahí está.

Con su cara de cuaresma,
con sus grandes ojos con ojeras,
nos deja el corazón para el arrastre
nos deja el corazón en llanto
nos pone las manos pálidas
y nos trae largas noches desoladas.
¡La muy zorra! Incluso capaz de llenarnos
de invierno en pleno verano.

En tu triste vestido de muaré,
con tu pelo mal peinado,
tienes pinta de desesperación,
no apetece mirarte.
Venga, llévate lejos de aquí
tu triste careto de aburrimiento.
No soy amante de la desgracia.
¡Cómprate un bosque y piérdete!

Quiero todavía menear mis caderas,
quiero embriagarme de primavera;
quiero pasar noches en blanco
con el corazón abierto, a corazón abierto.
Antes de que suene la hora pálida
y hasta mi último aliento,
quiero decir todavía “te amo”
y querer morir de amor.

Ella me dijo: “Ábreme la puerta.
Te seguí paso a paso.
Sé que tus amores han muerto.
He regresado, aquí estoy.
Te han recitado sus poemas,
tus hermosos caballeros, tus hermosos hijos,
tus falsos Rimbaud, tus falsos Verlaine(1).
¡Ea! Ahora se acabó.”

Desde entonces me trae noches en blanco.
Se colgó de mi cuello,
se enrolló en mis rodillas.
Va conmigo a todas partes
y me sigue, paso a paso.
Me espera delante de mi puerta.
Ha vuelto, ahí está,
la soledad, la soledad…

(1) Enlace para saber más sobre Arthur Rimbaud (1854-1891) y Paul Verlaine (1844-1896).

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