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Ave Maria
Avec toi
La bohème
La mamma
Le temps des loups
Mourir d’aimer
Que c’est triste Venise
Regarde-moi
Je suis à vif, je suis à bout
Loin de tes yeux, mes yeux sont fous
Pour toi
J'étranglerai ma rage
Pour toi
Je dompterai l'orage
Broyant d'un coup
Le temps des loups
Écoute-moi
Moi dont le coeur n'est plus qu'un cri
Entre l'enfer et l'infini
Je changerai de Dieu, de vie
Pour toi
Étouffant ma violence
Pour toi
J'inventerai l'enfance
Que désavoue
Le temps des loups
Je veux dans l'onde de tes yeux
Noyer mes haines
Et la soie de tes cheveux
Tresser mes chaînes
Pour voir au vent
De l'amour qui s'ébroue
Jour après jour
S'estomper le temps des loups
Embrasse-moi
Je vaux ce que je vaux sans plus
J'ai les griffes et les dents pointues
Mais j'ai des rêves à coeur veux-tu
Pour toi
Je serai par tendresse
Pour toi
De chair et de faiblesse
Brûlant pour nous
Le temps des loups
Mon pas séparé de ton pas
Court vers l'abîme
Sans toi je serais un paria,
Une victime
Viens me tirer d'un passé
Qui me noue
Le temps d'aimer
Efface le temps des loups
Marche avec moi
Car je veux croire avec candeur
Qu'en les dédales de ton coeur
Un monde naît quand l'autre meurt
Pour toi
Avec ma foi profonde
Pour toi
J'entrerai dans ce monde
Libre de tout
Laissant très loin de nous
Le temps des loups
Mírame:
estoy en carne viva, estoy al límite.
Lejos de tus ojos, mis ojos están locos
Por ti
ahogaré mi rabia.
Por ti
domaré la tormenta
destrozando de un golpe
el tiempo de los lobos
Escúchame:
mi corazón no es más que un grito
entre el infierno y el infinito
Cambiaré de Dios, de vida
Por ti,
sofocando mi violencia,
por ti
inventaré la infancia
que reniega
del tiempo de los lobos
Quiero, en la onda de tus ojos,
ahogar mis odios
y con la seda de tus cabellos
trenzar mis cadenas
Para ver al viento
del amor que se sacude
día tras día,
difuminarse el tiempo de los lobos
Bésame,
valgo lo que valgo, sin más,
tengo las garras y los dientes afilados
pero sueños no me faltan
Por ti
seré, por ternura,
por ti,
de carne y de debilidad
quemando por nosotros
el tiempo de los lobos
Mi paso separado de tu paso
corre hacia el abismo.
Sin ti seré un paria,
una víctima
Ven a rescatarme de un pasado
que me ata.
El tiempo de amar
borra el tiempo de los lobos
Camina conmigo
pues quiero creer con candor
que en los dédalos de tu corazón
nace un mundo cuando el otro muere
Por ti,
con mi fe profunda,
por ti
entraré en este mundo
libre de todo,
dejando muy lejos de nosotros
el tiempo de los lobos
Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d'aimer
Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu'un refuge
Toute issue m'étant condamnée
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
De plein gré s'enfoncer dans la nuit
Payer l'amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l'esprit
Laissons le monde à ses problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d'aimer
Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d'aimer
Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d'une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Comme on le peut de n'importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi
Tu es le printemps, moi l'automne
Ton cœur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà tracée
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Las paredes de mi vida son lisas
Me agarro a ellas pero resbalo
Lentamente hacia mi destino
Morir de amor
Mientras el mundo me juzga
No veo para mí más que un refugio
Estándome cerrada toda salida
Morir de amor
Morir de amor
De buen grado hundirse en la noche
Pagar el amor al precio de la propia vida
Pecar contra el cuerpo pero no contra el espíritu
Dejemos el mundo con sus problemas
La gente rencorosa frente a sí misma
Con sus pequeñas ideas
Morir de amor
Puesto que nuestro amor no puede vivir
Más vale cerrar su libro
Y antes que quemarlo
Morir de amor
Partir irguiendo la cabeza
Salir vencedor de una derrota
Dar la vuelta a todos los datos
Morir de amor
Morir de amor
Como puede morirse de cualquier cosa
Abandonarlo todo tras de sí
Para llevarse lo que fue nosotros, lo que fue tú
Tú eres la primavera, yo el otoño
Tu corazón se toma, el mío se da
Y mi ruta está trazada
Morir de amor
Morir de amor
Morir de amor
Je viens du fond des âges et viens du bout des choses
J'ai vécu mille fois plus que n'importe qui
J'ai été dans la lune avant qu'on ne s'y pose
Par la magie du rêve et de la poésie
J'ai fait le tour des êtres et le tour de moi-même
Associant la jeunesse à un sport dangereux
J'ai dit cent fois "adieu", autant de fois "je t'aime"
Avant que de partir sans détourner les yeux
Mais avec toi, ma douce, ma tendre, ma mie
Avec toi, il en est autrement
Avec toi, je cherche, j'invente, j'apprends
D'autres mots, d'autres gestes
Avec toi, ma reine, ma belle, ma vie
Avec toi, j'ai le coeur au printemps
Avec toi, j'espère, je rêve, j'oublie
Tout le reste
Je viens du fond des temps des plaisirs et du vice
D'au-delà du possible à l'imagination
Je viens du bout du monde où dans des précipices
Repose ma folie avec mes illusions
J'ai récolté du plomb dans des guerres insipides
Et j'ai semé de l'or sur des tables de jeux
J'ai vomi des alcools de tavernes sordides
J'ai imploré le ciel, et j'ai blasphémé Dieu
Mais avec toi, ma douce, ma tendre, ma mie
Avec toi, il en est autrement
Avec toi, je cherche, j'invente, j'apprends
D'autres mots, d'autres gestes
Avec toi, ma reine, ma belle, ma vie
Avec toi, j'ai le coeur au printemps
Avec toi, j'espère, je rêve, j'oublie
Tout le reste
Vengo de la noche de los tiempos y del final de las cosas
He vivido mil veces más que cualquier otro
Estuve en la luna antes de que llegaran a ella
Mediante la magia del sueño y de la poesía
He profundizado en los seres y en mí mismo
Asociando la juventud a un deporte peligroso
He dicho cien veces “adiós”, tantas como “te amo”
Antes de partir sin mirar atrás
Pero contigo, mi cariño, mi ternura, mi compañera
Contigo es distinto
Contigo busco, invento, aprendo
Otras palabras, otros gestos
Contigo, mi reina, mi beldad, mi vida
Contigo, tengo el corazón en primavera
Contigo espero, sueño, olvido
Todo lo demás
Vengo de la noche de los tiempos, de los placeres y del vicio
De más allá de lo que es posible imaginar
Vengo del final del mundo donde, en los precipicios,
Descansan mi locura y mis ilusiones
He recogido plomo en las guerras insípidas
Y he sembrado oro en mesas de juego
He vomitado alcoholes de tabernas sórdidas
He implorado al cielo, he blasfemado contra Dios
Pero contigo, mi cariño, mi ternura, mi compañera
Contigo es distinto
Contigo busco, invento, aprendo
Otras palabras, otros gestos
Contigo, mi reina, mi beldad, mi vida
Contigo, tengo el corazón en primavera
Contigo espero, sueño, olvido
Todo lo demás
Ave Maria
Ave Maria
Ceux qui souffrent viennent à toi
Toi qui as tant souffert
Tu comprends leurs misères
Et les partages
Marie courage
Ave Maria
Ave Maria
Ceux qui pleurent sont tes enfants
Toi qui donnas le tien
Pour laver les humains
De leurs souillures
Marie la pure
Ave Maria
Ave Maria
Ceux qui doutent sont dans la nuit
Maria
Éclaire leur chemin
Et prends-les par la main
Ave Maria
Ave Maria, Ave Maria
Amen
Ave María
Ave María
Los que sufren acuden a ti
Tú, que tanto has sufrido
Comprendes sus miserias
Y las compartes
María valerosa
Ave María
Ave María
Los que lloran son tus hijos
Tú que diste el tuyo
Para lavar a los humanos
De sus impurezas
María la pura
Ave María
Ave María
Quienes dudan están a oscuras
María
Ilumina su camino
Y tómales la mano
Ave María
Ave María, Ave María
Amén
Que c'est triste Venise
Au temps des amours mortes
Que c'est triste Venise
Quand on ne s'aime plus
On cherche encore des mots
Mais l'ennui les emporte
On voudrait bien pleurer
Mais on ne le peut plus
Que c'est triste Venise
Lorsque les barcarolles
Ne viennent souligner
Que des silences creux
Et que le coeur se serre
En voyant les gondoles
Abriter le bonheur
Des couples amoureux
Que c'est triste Venise
Au temps des amours mortes
Que c'est triste Venise
Quand on ne s'aime plus
Les musées, les églises
Ouvrent en vain leurs portes
Inutile beauté
Devant nos yeux déçus
Que c'est triste Venise
Le soir sur la lagune
Quand on cherche une main
Que l'on ne vous tend pas
Et que l'on ironise
Devant le clair de lune
Pour tenter d'oublier
Ce qu'on ne se dit pas
Adieu tout les pigeons
Qui nous on fait escorte
Adieu Pont des Soupir
Adieu rêves perdus
C'est trop triste Venise
Au temps des amours mortes
C'est trop triste Venise
Quand on ne s'aime plus
Qué triste es Venecia
El tiempo de los amores muertos
Qué triste es Venecia
Cuando se acaba el amor
Buscamos aún palabras
Pero el aburrimiento se las lleva
Quisiéramos llorar
Pero ya podemos
Qué triste es Venecia
Cuando las barcarolas
Tan solo resaltan
Silencios vacíos
Y que el corazón se comprime
Viendo las góndolas
Albergando la felicidad
De parejas de enamorados
Qué triste es Venecia
El tiempo de los amores muertos
Qué triste es Venecia
Cuando se acaba el amor
Los museos, las iglesias
Abren en vano sus puertas
Inútil beldad
Ante nuestros ojos decepcionados
Qué triste es Venecia
La noche en la laguna
Cuando buscamos una mano
Que nadie nos tiende
Y cuando ironizamos
Al claro de luna
Para intentar olvidar
Lo que no nos decimos
Adiós a las palomas
Que nos acompañaron
Adiós Puente de los Suspiros
Adiós sueños perdidos
Es demasiado triste Venecia
El tiempo de los amores muertos
Es demasiado triste Venecia
Cuando se acaba el amor
Ils sont venus
Ils sont tous là
Dès qu'ils ont entendu ce cri
Elle va mourir, la mamma
Ils sont venus
Ils sont tous là
Même ceux du sud de l'Italie
Y'a même Georgio, le fils maudit
Avec des présents pleins les bras
Tous les enfants jouent en silence
Autour du lit ou sur le carreau
Mais leurs jeux n'ont pas d'importance
C'est un peu leurs derniers cadeaux
A la mamma
On la réchauffe de baisers
On lui remonte ses oreillers
Elle va mourir, la mamma
Sainte Marie pleine de grâces
Dont la statue est sur la place
Bien sûr vous lui tendez les bras
En lui chantant Ave Maria
Ave Maria
Y'a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y'a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mamma
Et tous les hommes ont eu si chaud
Sur les chemins de grand soleil
Elle va mourir, la mamma
Qu'ils boivent frais le vin nouveau
Le bon vin de la bonne treille
Tandis que s'entrassent pêle-mêle
Sur les bancs, foulards et chapeaux
C'est drôle on ne se sent pas triste
Près du grand lit et de l'affection
Y'a même un oncle guitariste
Qui joue en faisant attention
A la mamma
Et les femmes se souvenant
Des chansons tristes des veillées
Elle va mourir, la mamma
Tout doucement, les yeux fermés
Chantent comme on berce un enfant
Après une bonne journée
Pour qu'il sourie en s'endormant
Ave Maria
Y'a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y'a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mamma
Que jamais, jamais, jamais
Tu nous quitteras …
Han venido
Están todos ahí
En cuanto escucharon el grito
Va a morir, la mamma
Han venido
Están todos ahí
Incluso los del sur de Italia
Está incluso Georgio, el hijo maldito
Con presentes a manos llenas
Los niños juegan en silencio
Alrededor de la cama o en el suelo
Pero sus juegos no tienen importancia
Son como sus últimos regalos
Para la mamma
La reconfortan con besos
Le enderezan las almohadas
Va a morir, la mamma
Santa María llena de gracia
Cuya estatua está en la plaza
Por supuesto le tendéis brazos
Cantándole Ave María
Ave María
Hay tanto amor, tantos recuerdos
Alrededor tuyo, la mamma
Hay tantas lágrimas y sonrisas
A través tuyo, la mamma
Y los hombres han pasado tanto calor
Por los caminos soleados
Va a morir, la mamma
Que beben el nuevo vino fresco
El buen vino de la buena parra
Mientras se amontonan, desordenados
En los bancos, bufandas y sombreros
Es curioso, no hay tristeza
Cerca de la gran cama, hay afecto
Hay incluso un tío guitarrista
Que toca atento
A la mamma
Y las mujeres acordándose
De canciones tristes de los velatorios
Va a morir, la mamma
Suavemente, con los ojos cerrados
Cantan como se acuna a un niño
Tras un buen día
Para que sonría al dormirse
Ave María
Hay tanto amor, tantos recuerdos
A tu alrededor, la mamma
Hay tantas lágrimas y sonrisas
A través tuyo, la mamma
Que nunca, nunca, nunca, nunca
Nos dejarás…
Ils sont venus
Ils sont tous là
Dès qu'ils ont entendu ce cri
Elle va mourir, la mamma
Ils sont venus
Ils sont tous là
Même ceux du sud de l'Italie
Y'a même Georgio, le fils maudit
Avec des présents pleins les bras
Tous les enfants jouent en silence
Autour du lit ou sur le carreau
Mais leurs jeux n'ont pas d'importance
C'est un peu leurs derniers cadeaux
A la mamma
On la réchauffe de baisers
On lui remonte ses oreillers
Elle va mourir, la mamma
Sainte Marie pleine de grâces
Dont la statue est sur la place
Bien sûr vous lui tendez les bras
En lui chantant Ave Maria
Ave Maria
Y'a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y'a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mamma
Et tous les hommes ont eu si chaud
Sur les chemins de grand soleil
Elle va mourir, la mamma
Qu'ils boivent frais le vin nouveau
Le bon vin de la bonne treille
Tandis que s'entrassent pêle-mêle
Sur les bancs, foulards et chapeaux
C'est drôle on ne se sent pas triste
Près du grand lit et de l'affection
Y'a même un oncle guitariste
Qui joue en faisant attention
A la mamma
Et les femmes se souvenant
Des chansons tristes des veillées
Elle va mourir, la mamma
Tout doucement, les yeux fermés
Chantent comme on berce un enfant
Après une bonne journée
Pour qu'il sourie en s'endormant
Ave Maria
Y'a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y'a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mamma
Que jamais, jamais, jamais
Tu nous quitteras …
Han venido
Están todos ahí
En cuanto escucharon el grito
Va a morir, la mamma
Han venido
Están todos ahí
Incluso los del sur de Italia
Está incluso Georgio, el hijo maldito
Con presentes a manos llenas
Los niños juegan en silencio
Alrededor de la cama o en el suelo
Pero sus juegos no tienen importancia
Son como sus últimos regalos
Para la mamma
La reconfortan con besos
Le enderezan las almohadas
Va a morir, la mamma
Santa María llena de gracia
Cuya estatua está en la plaza
Por supuesto le tendéis brazos
Cantándole Ave María
Ave María
Hay tanto amor, tantos recuerdos
Alrededor tuyo, la mamma
Hay tantas lágrimas y sonrisas
A través tuyo, la mamma
Y los hombres han pasado tanto calor
Por los caminos soleados
Va a morir, la mamma
Que beben el nuevo vino fresco
El buen vino de la buena parra
Mientras se amontonan, desordenados
En los bancos, bufandas y sombreros
Es curioso, no hay tristeza
Cerca de la gran cama, hay afecto
Hay incluso un tío guitarrista
Que toca atento
A la mamma
Y las mujeres acordándose
De canciones tristes de los velatorios
Va a morir, la mamma
Suavemente, con los ojos cerrados
Cantan como se acuna a un niño
Tras un buen día
Para que sonría al dormirse
Ave María
Hay tanto amor, tantos recuerdos
A tu alrededor, la mamma
Hay tantas lágrimas y sonrisas
A través tuyo, la mamma
Que nunca, nunca, nunca
Nos dejarás…
Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux
Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver
La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie
Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'assayait enfin
Devant un café-crème
Epuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps
Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout
Os hablo de un tiempo
Que los menores de veinte años
No habrán conocido
Montmartre en aquellos tiempos
Colgaba sus lilas
Hasta debajo de nuestras ventanas
Y aunque el humilde piso amueblado
Que nos servía de nido
No era gran cosa
Es allí donde nos conocimos
Yo, que pasaba hambre
Y tú, que posabas desnuda
La bohemia, la bohemia
Significaba “somos felices”
La bohemia, la bohemia
Comíamos día sí, día no
En los cafés cercanos
Éramos unos cuantos
Esperando la gloria
Y aunque miserables
Con el estómago vacío
No perdíamos la fe
Y cuando algún bar
A cambio de una cena caliente
Aceptaba una tela
Recitábamos versos
Alrededor de la estufa
Olvidando el invierno
La bohemia, la bohemia
Significaba “eres bonita”
La bohemia, la bohemia
Y todos éramos genios
A menudo pasaba
Delante de mi caballete
La noche entera en blanco
Retocando el dibujo
De la línea de un seno
Del contorno de una cadera
Y al llegar la mañana
Por fin nos sentábamos
Delante de un café con leche
Agotados pero radiantes
Había que amarse
Y amar la vida
La bohemia, la bohemia
Significaba “tenemos veinte años”
La bohemia, la bohemia
Y vivíamos del aire
Cuando, al azar de los días
Voy a dar un paseo
Por mi antiguo barrio
No reconozco
Ni las paredes, ni las calles
Donde transcurrió mi juventud
Arriba de una escalera
Busco el taller
Del que nada subsiste
Con su nueva apariencia
Montmartre parece triste
Y las lilas han muerto
La bohemia, la bohemia
Éramos jóvenes, estábamos locos
La bohemia, la bohemia
Ya no significa absolutamente nada